À travers « Parole d’Alumni », nous vous proposons les portraits de nos anciens juniors. Nous revenons sur les saisons passées au sein de notre mouvement junior, mais aussi sur leur carrière sportive ou professionnelle ainsi que leurs perspectives d’avenir.
Pour notre troisième numéro, nous avons eu le plaisir d’échanger avec le défenseur international Nathan Vouardoux qui est passé dans les rangs de la LHC Academy de 2016 à 2021. Le jeune valaisan revient avec nous sur son arrivée dans la capitale vaudoise, le soutien des coachs et sur les matchs aux côtés de son grand frère Loic.
Cinq belles années à Lausanne
« J’ai débuté le hockey à Sierre jusqu’à mes 15 ans. Lors de ma dernière année là-bas j’ai commencé à m’entrainer une à deux fois par semaine à Lausanne avant de signer définitivement ici. Ce n’était pas un saut dans l’inconnu en rejoignant la LHC Academy puisque mon grand frère y était déjà depuis 2 années et je connaissais le coach des U17 de l’époque.
Dès mon arrivée ici j’ai pu voir les effets positifs sur ma manière de jouer. Les cinq saisons que j’ai passé ici ont toutes eu leur lot d’émotions qui m’ont aidé à en arriver là où je suis.
- Pour ma première année en U17, nous avons réussi à faire les playoffs, ce qui était une grande première pour moi. J’ai pu découvrir l’intensité et l’excitation de jouer des phases finales et des matchs à enjeu.
- En deuxième année, j’ai eu la chance d’avoir plus de responsabilités en ayant le C de capitaine sur mon maillot pour la première fois.
- Lors de la troisième saison, j’ai pu jouer dans la même équipe que mon grand frère en U20. C’est vraiment l’année où j’ai eu le déclic pour la suite de ma carrière.
- À partir de ma deuxième année en U20, j’ai retrouvé mon rôle de capitaine alors que je n’étais pas un des plus âgés de l’équipe. Ça m’a permis de vite devoir prendre mes responsabilités et ainsi développer cet aspect dans mon jeu
- Pour finir lors de la saison 2020-21 j’ai fait ma dernière année à Lausanne avec la découverte du monde professionnel et la participation aux championnats du monde U20 qui reste une expérience très enrichissante avant de me lancer vers la National League
Je suis arrivé en étant un ado de 15 ans et j’en suis ressorti comme un adulte et je pense que tous ces enseignements ne servent pas que pour le hockey, mais également dans tous les chemins professionnels que l’on peut prendre. La formule « L4C une école de vie » était vraiment bien trouvée et représente bien ce que j’ai vécu ici. »
Le Centre Sport Etudes Lausanne en appui
Comme bien des joueurs de notre académie, Nathan est passé par le Centre Sport Etude Lausanne (CSEL). Celui-ci lui a permis d’acquérir en autre son CFC d’employé de commerce avec une maturité professionnelle au Gymnase de Beaulieu en parallèle du hockey. Son responsable, Jean-Marc Gerber, lui porte une attention particulière: « Nathan a toujours été quelqu’un de travailleur et volontaire avec une très bonne mentalité. Sa réussite tant sur le plan sportif que professionnel est amplement mérité. »
L’apport des coachs
« Le fait de côtoyer des coachs qui ont connu diverses expériences durant leur carrière m’a été bénéfique. J’ai eu la chance d’avoir quatre coachs différents lors de mes cinq saisons à Lausanne qui ont tous les quatre réussi à m’aider pour mon développement de jeune joueur.
On ne se rend pas compte que c’est dans ces années de « formation » que tu te forges en tant que joueur, mais également en tant qu’homme grâce à l’encadrement des différents staffs autour de nous. On nous a appris à travailler dur et en équipe pour avancer vers le même objectif tous ensemble.
C’est quelque chose que j’ai mis en application dès mon arrivée ici et qui nous a porté en finale en U17 par exemple. Individuellement nous n’étions peut-être pas les plus forts, mais sur la glace on avait une immense solidarité dans les efforts pour avancer comme une vraie équipe. Ce côté collectif dans l’effort que j’ai développé ici à Lausanne, je le retrouve maintenant en National League. »
Des lignes directrices
« Comme je l’ai dit, les valeurs de la LHC Academy étaient le travail et la solidarité, mais il y’a des phrases précises que les coachs nous ont dit qui restent gravées dans ma tête et qui m’ont été très utiles.
En faisant le pas vers le monde professionnel, les jeunes joueurs doivent notamment apprendre à contrôler leurs émotions. Un entraineur nous disait souvent « Garde tes émotions ni trop haut ni trop bas. Trouve un juste milieu et stable ». Il ne faut pas tomber dans la surexcitation ou au contraire trop vite baisser les bras.
Juste avant de partir jouer à Rapperswil, mon coach en U20 m’a dit « Peu importe ce qui arrivera dans ma carrière, c’est important de toujours y croire et de travailler dur pour y arriver. Rien n’est jamais donné, une carrière est un marathon qui ne se décide pas en une ou deux saisons ». C’est une réalité qui touche tous les jeunes joueurs de notre championnat, il ne faut jamais abandonner et toujours maintenir son niveau d’effort le plus haut possible pour se donner les moyens de réussir. »
Une anecdote lors de ses années au sein de la LHC Academy
« Une des meilleures expériences que j’ai pu connaitre ici c’est de pouvoir jouer aux côtés de mon grand frère Loic. Nous sommes très proches et c’était super de vivre ça à ses côtés. Nous avons joué sur la même ligne quasiment sur toute notre saison commune en U20. Une année pleine de rebondissements où nous avons arraché notre qualification pou les phases finales à la toute fin du championnat et où nous avons même pu atteindre la finale.
C’était naturel de jouer avec lui, mais tout n’a pas commencé de la meilleure des manières. Je me souviens la saison précédente, je jouais encore en U17 et j’ai été convoqué pour la première fois en U20 lors d’un match contre le HC Davos. Le coach nous a directement alignés ensemble et lors d’un shift je loupe ma passe vers mon frère. En rentrant sur le banc, il m’a crié dessus et je trouvais que c’était disproportionné et qu’il n’aurait jamais parlé comme ça à un autre joueur. Nous avons boudé tout le match, sans nous parler et sans nous mettre à côté sur le banc.
À la fin de la rencontre, le coach nous a parlé en nous disant qu’avec ce maillot nous n’étions pas que des frères, mais également des coéquipiers qui font partie d’une équipe. Je crois que nous l’avons bien écouté vu la bonne saison que nous avons fait par la suite.»
Un conseil à donner aux jeunes hockeyeurs
« Si j’ai un conseil à donner, c’est de continuer de rêver grand parce que les rêves sont faits pour être réalisés. Tous les pas que vous faites vers ce rêve, faites-le avec plaisir parce que sans plaisir, c’est compliqué de garder la même motivation pour avancer. Le travail est la clé de tout et cette manière de penser vous aidera dans le hockey et dans la vie de tous les jours. »